[3] Don Kalsitta & Kirchou Dèzza

Publié le par abou.nizar

- Oncle Don Kalsitta ! Quel bon vent vous amène !
- Je suis toujours sur le chemin de ma quête …
- Mais que faites- vous accoutré de la sorte et d’où tenez- vous cette belle bête ?
- Que dieu me garde de te couper la tête, et de décapiter ainsi ton ignorance à la source ! Comment ose- tu, appeler bête, un pur- sang aussi preste ?
- Mais … mon oncle !
- Il n’y a pas d’oncle qui tienne, avant que présentations ne soit faites … qui es- tu créature vilaine … à la panse aussi pleine ?
- Je suis votre neveu, bien que ce soit par alliance … Votre mémoire serait- elle à plat ? Je suis « hamadi wild o5t il mra » !!!
- Je te pardonne cette offense, de te prétendre aussi intime … je te nomme mon écuyer … trouve- toi un autre patronyme …
- Je ne sais pas si je pourrais, en trouver un, au plus vite … c’est que je ne puis penser, quand mon estomac est vide !
- Bien alors, c’est tout trouvé, il n’y a qu’à voir ton gros ventre … je te nomme « Kirchou Dézza » et ainsi tu te feras appeler …
- A vos ordres, mon cher oncle, je ne puis que me plier …
- Trouve- toi un bon mulet, écuyer « Kirchou Dézza », et que je ne t’entends plus m’appeler ton oncle … mon nom est le chevalier « Don Kalsitta » le redoutable, pour toi ce sera mon seigneur et là je suis bien charitable ! Mais dis- moi, écuyer, que vois- t- on à l’horizon, est- ce un bûcher de sorcière ou l’antre d’un dragon ?
- Seriez- vous des fois myope, sainte marie pleine de grâce … ce n’est qu’un monument, bâti sur une place !
- Il est des choses que tu ne peux voir, pauvre bougre d’ignorant, fies- toi à mon instinct et à mes yeux de lynx ! C’est bel et bien un vil dragon, ne vois- tu pas la terreur, dans les yeux des citadins et leurs carrosses qui s’affolent ?
- Sans vouloir vous offenser, ni vouloir vous tenir tête, si les carrosses, s’affolent c’est que ce sont les heures de pointe !
- Eloigne- toi, pauvre incapable, dis plutôt que tu crains le diable ! Je m’en vais lui faire la peau et à tous ses vilains suppôts !

Et Don Kalsitta fonça à galop, vers ce qu’il croyait être la réincarnation du diable. Il grimpa au sommet du monument et dégaina … sous le regard amusé des badauds et d’autres qui l’étaient moins : ceux de la gendarmerie !

- Peut- on savoir ce que vous faites, perché là où vous êtes ?
- Laissez- moi en finir d’abord, je suis un peu troublé … c’est que la bête n’a point d’épaules et que je n’en vois point la tête !
- Seriez- vous un peu fiévreux, ou est- ce la faute des embouteillages, pour espérer trouver une tête et des épaules sur un monument horloge ?
- Seriez- vous aussi borné, que mon pauvre écuyer … au alors tout aussi lâche, pour venir entraver ma marche !
- Et si on en parlait d’abord ? Autour d’un thé à la menthe ? Je vous invite à descendre et à vous joindre à ma table !
- Je veux bien en discuter, dans l’un de vos palais … mais c’est que je m’inquiète un peu, du sort de la vile bête ?
- Descendez le cœur léger, et n’en prenez plus la peine … je m’en vais de suite poster quelques gardes bien alertes !

Don Kalsitta suivit le gendarme dans son palais de la justice et ils passèrent toute une nuit à en discuter. A vrai dire, notre preux chevalier a parlé trop peu, ce sont plutôt ses hôtes qui ont parlé … Il s’est contenté d’invoquer, de temps à autre, sa pauvre mère, la vénérable Donna 9arnitta …
Le pauvre Don Kalsitta en avait tellement entendu, qu’il s’est réveillé le lendemain, avec une terrible migraine et une mâchoire déboîtée !
Et les choses n’allaient pas s’arranger …

يا كلسيطة, تي قوم يا راجل ... النهار راح ...
آه ؟ آنا فين ؟
تي قوم يا راجل, قداش منو النوم ؟
خليني يا مرا ... راني تعدات عليا ليلة ...
أيواه ... ماني نسمع فيك حتى أنا تصطاد في القرنيطة و تلاجي بيها
تي لا يا مرا ... كنت ناكل في طريحة نباشة القبور ... وننادي بأمي الحاجة دونا قرنيطة
أيواه ... أنا نغسل و نوكل ... ووقتلي يجد الجد ... تنادي بأمك ... هيا مالا عليك وعلى للة قرنيطة باش تطيبلك قهوتك

Publié dans Don Kalsitta

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